Il est intéressant de noter que, pour fuir la peste qui ravage Florence, les devisants du Décaméron, s’étant rencontrés dans une église, la quittent pour se réfugier dans une charmante villa. De leur côté, les conteurs de l’Heptaméron, pour échapper aux inondations du Gave, choisissent, pour leur retraite improvisée, le monastère de Notre Dame de Serrance. Ce détail, anodin en apparence, insinue de façon détournée, par sa structure chiasmatique Décaméron-villa/ Abbaye Heptaméron, les positions respectives de Jean Boccace et Marguerite de Navarre en matière de religion. Ce sont ces orientations convergentes mais aussi divergentes, esprit d’œcuménisme versus évangélisme, que nous proposons d’observer en parallèle, à travers un ghoix de nouvelles tirées de chaque œuvre.